Archive 2022

Nuée

Emmanuelle Huynh / Plateforme Múa

Le GRAND T

Le père, le pied, la peau, le pas et le pays sont les balises d’une enquête qu’Emmanuelle Huynh a menée en février 2020. Après un voyage à l’occasion de Múa — sa première  pièce en 1995 — elle retourne en février 2020 au pays de ses origines. Là-bas, elle suit le sillon tracé par sa famille dans le delta du Mékong, comme son père acupuncteur suivait les méridiens de ceux qu’il soignait. En puisant dans les sédiments laissés par ce voyage, elle revisite les cheminements des siens et invente son propre pays symbolique. Au-devant de projections poétiques, la danseuse tisse des liens entre les phrases de danse apprises de Trisha Brown, Odile Duboc, Akira Kasai ou Boris Charmatz, comme autant d’idéogrammes.

En passant par les points qui trament sa cartographie intime, Emmanuelle Huynh trace les méridiens d’une existence traversée par le Vietnam et la France. Sa danse ancrée, terrienne, ponctuée de phrases poétiques, dissémine les repères d’une identité plurielle.

Présenté par Le Grand T et le Centre Chorégraphique National de Nantes

©Marc Domage

Emmanuelle Huynh danseuse, chorégraphe et enseignante, a étudié la danse et la philosophie. Son travail explore la relation avec la musique, la littérature, la lumière, l’ikebana (art floral japonais) et l’architecture. Elle crée entre autres Mùa (1995), A Vida Enorme (2002), Cribles (2009), Shinbai, le Vol de l’âme (2009), TÔZAI !… (2014). De 2004 à 2012, elle dirige le Centre national de danse contemporaine à Angers et y refonde l’Ecole en créant notamment la formation « Essais » qui dispense alors un « master danse, création, performance » En 2016, avec Jocelyn Cottencin, ils créent A taxi driver, an architect and the High Line, un portrait de la ville de New York à travers son architecture, ses espaces, ses habitants, composé de films portraits et d’une performance. Ils poursuivent leur collaboration et réaliseront des portrait(s) sensibles, filmés et dansés de la ville de Saint Nazaire, Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes, (créé fin 2019) et de Sao Paulo au Brésil, Cruzamento, (création 2021). Elle crée en novembre 2017 une pièce pour 4 danseurs Formation, d’après l’oeuvre autobiographique de Pierre Guyotat dans un dispositif plastique imaginé par Nicolas Floc’h. Elle travaille actuellement sur un solo Nuée qui s’ancre dans ses origines vietnamiennes et le périple migratoire de son père (création 2021) dont elle sera l’interprète. Le travail d’Emmanuelle Huynh porté par Plateforme Múa s’ancre dans une vision élargie de la danse, produisant des savoirs, des émotions qui modifient la vision que la société peut porter sur elle-même. De 2014 à 2016, Emmanuelle Huynh est Maître-Assistant associée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes. Elle intervient actuellement à l’ENSA Nantes-Mauritius. Depuis septembre 2016, Emmanuelle Huynh est Cheffe d’Atelier danse, chorégraphie, performance aux Beaux-Arts de Paris.


Conception et interprétation : Emmanuelle Huynh
Dramaturgie et textes : Gilles Amalvi
Lumières et scénographie : Caty Olive
Musique : Pierre-Yves Macé
Collaboration artistique : Jennifer Lacey et Katerina Andreou
Costumes : Thierry Grapotte
Ressources chorégraphiques et vocales : Florence Casanave, Nuno Bizarro, Ezra et Jean-Luc Chirpaz
Ressources en astrophysique : Thierry Foglizzo
Flûte enregistrée : Cédric Jullion
Prise de son et prise de voix au Vietnam : Brice Godard et Christophe Bachelerie
Voix : Hanh Nguyen, Huong Nguyen, Ly Nguyen et Nguyễn Thuận Hải
Direction technique : Maël Teillant
Administration et développement : Amelia Serrano
Production, diffusion et communication : Hélène Moulin

Production : Plateforme Múa
Coproduction : Théâtre de Nîmes, scène conventionnée d’intérêt national – art et création – danse contemporaine. (Emmanuelle Huynh est artiste associée pour trois saisons de 2018 à 2021) ; Équinoxe, Scène Nationale de Châteauroux ; Théâtre National de Bretagne ; Bonlieu Scène nationale Annecy ; Maison de la musique de Nanterre, scène conventionnée d’intérêt national ; Festival d’Automne à Paris ; ICI — centre chorégraphique national Montpellier – Occitanie dans le cadre de l’Accueil Studio ; Théâtre Garonne – Scène Européenne ; CCN2- Centre chorégraphique national de Grenoble dans le cadre de l’accueil studio
Avec le soutien : Dance Reflections by Van Cleef & Arpels ; Fondation Thalie à Bruxelles ; Région des Pays de la Loire au titre de l’aide à la création ; FRAC Franche-Comté ; Institut français au Vietnam, au titre de la résidence ; d’artiste Villa Saigon
Avec le soutien en prêt de plateau du Théâtre + Cinéma – Scène nationale Grand Narbonne ; Théâtre Molière Sète, scène nationale archipel de Thau
Remerciements
à la Compagnie Prana – Brigitte Chataignier