MIRARi, EVERSO – ARCANES, COLLECTION DE COURTS MÉTRAGES
Emmanuelle Vo-Dinh / Cie Pavillon-s
Depuis six ans, je m’intéresse à différents axes du cinéma pour nourrir et construire mon travail chorégraphique.
Avec le projet ARCANES collection de courts métrages, l’enjeu cinématographique sur lequel je m’appuie est différent, et puise sa source, non plus dans le montage, mais dans la question du cadre, et dans la mise en abîme que cette notion soulève :
J’ai souvent remarqué que nous sommes incapables de regarder ce que nous avons devant nous, à moins que ce ne soit dans un cadre. Abbas Kiarostami
Les premiers courts-métrages de la collection ARCANES, MIRARI et EVERSO sont imaginés comme une traduction filmique capables de poétiser le cadre, sous l’angle d’un traitement de l’image elle-même, et de par la nature des lieux dans lesquels ils opèrent.
Les architectures des deux lieux imaginés pour le tournage de ces deux opus, outre la dimension symbolique de ce qu’ils représentent : un balcon, soit un espace « entre-deux », pour EVERSO et une cheminée au caractère baroque pour MIRARI, créent une nouvelle fiction pour la chorégraphie existante. Ces lieux sont d’autant plus inspirants qu’ils se situent dans la maison du Fruit intégral où François Truffaut a tourné le dernier quart d’heure du film Les 400 coups en 1959.
MIRARI et EVERSO inaugurent un cycle filmique de différents opus qui intègrent la question du paysage et de son rapport au cadre.
Emmanuelle Vo-Dinh
Réalisation : Emmanuelle Vo-Dinh
Cheffe opératrice et montage : Laure Delamotte-Legrand
Musique : Olyphant
Écriture du mouvement et interprétation : Viollette Angé, Alexia Bigot, Emmanuelle Vo-Dinh
avec la participation de Miku
Costumes : Emmanuelle Vo-Dinh
Durées : MIRARI – 16 minutes
EVERSO – 26 minutes
Direction de production : Solenne Racapé
Production : Pavillon-s
Coproduction : Le Phare CCN du Havre Normandie, Dieppe Scène Nationale, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape – direction Yuval Pick
Soutien : Onda, office national de diffusion artistique dans le cadre du dispositif Écran vivant
Pavillon-s, est subventionné par le Ministère de la Culture – Direction générale de la création artistique, la Région Normandie, le département de l’Eure, le Département de Seine-Maritime et la Ville de Rouen.
Après un parcours d’interprète auprès du chorégraphe François Raffinot, Emmanuelle Vo-Dinh crée sa compagnie Sui Generis en 1997 au Havre.
En 2012, elle est nommée à la direction du Centre chorégraphique national du Havre qu’elle baptise Le Phare avec un projet tourné vers les écritures contemporaines, notamment avec le festival Pharenheit.
Elle a chorégraphié plus d’une vingtaine de pièces. En 2022, elle crée avec Solenne Racapé le projet Pavillon-s, implanté à Rouen et à Andé, qui porte son travail de création et de diffusion, et propose également des invitations à d’autres d’artistes dans le champ de l’expérimentation.
Emmanuelle Vo-Dinh est actuellement artiste associée au Théâtre de Saint-Nazaire.
©Anette Lenz