Danse en chantier | Life Insurances + Je badine avec l’amour
Alina Bilokon & Léa Rault + Sylvain Riéjou
Les chorégraphes Alina Bilokon & Léa Rault (Pilot Fishes) et Sylvain Riéjou présentent chacun une première étape de leur travail en cours.
Life Insurances Duo, par et pour Alina Bilokon & Léa Rault
« Life Insurances explore l’incroyable inventivité de l’être humain devant cette angoisse de mort qui nous est intrinsèque. Sans en être forcément conscient.e.s, nos vies sont rythmées par toutes les actions que nous faisons pour nous protéger. Et ce qui nous intéresse particulièrement, c’est leur potentiel comique. Les matériaux chorégraphiques seront ceux développés dans nos précédentes pièces (ce tressage du texte, de la musique et de la danse) ; nous entendons continuer de creuser nos méthodes et processus de création, avec toujours le souci d’ouvrir sur un monde de références textuelles et musicales dans une pièce de danse. Le point de départ d’une trame narrative servira de fil conducteur à une poésie et une abstraction qui permet la bascule dans l’onirisme qui nous est cher. »
Je badine avec l’amour, de Sylvain Riéjou
« Ce projet questionne la place de la danse dans les rencontres amoureuses et plus généralement, le rapport au corps dans les rencontres sensuelles. Je souhaite y exposer ma vision des choses, en tant qu’homme homosexuel qui a construit sa perception de l’amour et de la sensualité, à travers des films qui exposent des relations hétérosexuelles très normées (La boum, Dirty Dancing, Titanic etc). Cette pièce débutera en solo mais au fur et à mesure, je vais convoquer au plateau deux autres danseur.se.s (un homme et une femme). Cette pièce sera donc un trio par accumulation. Ce procédé me permettra de sortir progressivement du plateau afin de chorégraphier pour ces deux interprètes. Au-delà d’une exploration des danses de séduction, cette pièce raconte ma première transmission des matériaux chorégraphiques que je développe seul depuis une dizaine d’année. »
Alina Bilokon et Léa Rault se rencontrent à Lisbonne pendant la formation PEPCC – Programme d’Étude, de Recherche et de Création Chorégraphique – organisée par Forum Dança (2010 – 2012). Elles créent leur première pièce les unités minimes du sensible dans ce contexte en 2013, en collaboration avec l’artiste portugaise Urândia Aragão. La même année, elles fondent l’association PILOT FISHES en Bretagne pour porter leurs projets en collaboration et projets individuels : Our Pop Song Will Never Be Popular (2014), TYJ (2015), qui a reçu en juin 2014 le prix du Public et le troisième prix du Jury d’artistes au concours « Danse élargie » au Théâtre de la Ville(version de 10 minutes), TIATR (Création amateur pour une chorale, 2017), solos : almanac & C’est confidentiel. (2017), et The Siberian Trombinoscope (2019).
Alina Bilokon commence son éducation artistique en 1992 à l’école des Arts Chorégraphiques «Sonechko » en Ukraine. En 2005, elle part au Portugal et continue sa formation en danse à travers différents stages et séminaires. En 2010, elle termine une Licence à l’école Supérieure de Danse de Lisbonne et intègre la formation PEPCC – Forum Dança. Alina travaille comme interprète avec Ana Borralho & João Galante, Mariana Tengner Barros, Miguel Pereira, Loïc Touzé, Paula Rosolen et Boris Charmatz.
Léa Rault se forme à la danse dans une école Irène Popard, puis au Conservatoire de Danse Contemporainede Rennes, en parallèle de ses études de Lettres Modernes et Sciences du Langage à l’Université Rennes 2. De 2010 à 2012, elle suit la formation PEPCC de Forum Dança à Lisbonne. En lien avec ses projets de création, Léa intervient régulièrement auprès de différents publics pour mener des ateliers de pratiques chorégraphiques et des projets de création avec des danseur.se.s non-professionnel. le.s. Son parcours est jalonné de multiples collaborations avec différent.e.s artistes et structures, autour de projets protéïformes. Elle travaille comme interprète pour Christine Le Berre, Cédric Cherdel et Catherine Le Grand pour la reprise de So Schnell de Dominique Bagouet. En 2021, Léa commence une résidence de recherche à L’L à Bruxelles.
Après l’obtention de son diplôme d’État de psychomotricien en 2004, Sylvain Riéjou décide de devenir danseur. Il rejoint alors la compagnie COLINE à Istres puis la formation EXTENSION du Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse. Depuis 2007, il est interprète pour les chorégraphes Olivia Grandville, Nathalie Pernette, Tatiana Julien, Sylvain Prunenec, Didier Théron, Aurélie Gandit, Geisha Fontaine et Pierre Cotterau. Il travaille également sous la direction de metteurs en scène (Roméo Castellucci, Robert Carsen, Coraline Lamaison) et d’artistes plasticiens (Boris Achour, Clédat et Petitpierre). En parallèle de son métier d’interprète, il se forme au montage vidéo en autodidacte et réalise des vidéos danse. En 2010, il participe au concours Danse élargie et sa vidéo Clip pour Ste Geneviève y est présentée de nouveau en 2012. Cette même année, il intègre en tant que chorégraphe le cursus Transforme, dirigé par Myriam Gourfink, à l’abbaye de Royaumont. En 2015, il signe la chorégraphie de la pièce UBU, mise en scène par Olivier Martin Salvant au festival d’Avignon. Entre 2013 et 2016, il est en résidence de recherche au Théâtre de L’L à Bruxelles. Durant cette période, il explore des chemins chorégraphiques lui permettant de faire basculer son corps de l’espace réel du plateau vers l’espace virtuel de la vidéo, et inversement. Une manière d’offrir à son corps les avantages de ces deux espaces qui ouvrent des chemins de mouvements différents et complémentaires. En 2017, il crée son premier solo : Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver. Dans ce one man show vidéo-chorégraphique, il donne à voir la construction d’une chanson de geste. Pour ce faire, il convoque au plateau son double virtuel, ce qui lui permet de jouer avec ses « prises de tête » artistiques et d’y injecter un peu d’humour. En 2020, suite à la sollicitation de plusieurs théâtres, il crée une version Jeune public de ce spectacle. Il s’engage ensuite sur la création d’un autre solo : Je rentre dans le droit chemin (qui comme tu le sais n’existe pas et qui par ailleurs n’est pas droit), qui traite de la question de la nudité en danse et avec lequel il poursuit son exploration vidéo-chorégraphique de l’acte de création, en exposant sur le plateau ses questionnements intimes. Pour ce projet, il obtient la bourse d’écriture Beaumarchais-SACD en Avril 2019. En 2020, il est artiste associé au Triangle – cité de la danse de Rennes.
Life Insurances
Conception, Création & Performance : Alina Bilokon & Léa Rault
Textes : Alina Bilokon & Léa Rault
Musique : Alina Bilokon & Léa Rault & Jérémy Rouault
Lumières et Scénographie : Thibaut Galmiche
Costumes & Accessoires : Anna le Reun / Under the bridge
Collaboration artistique – Regard extérieur et Aide à la dramaturgie : Arnaud Stephan
Collaboration de Laura Fouqueré et Cyril Ollivier de la Cie L’Unanime lors du laboratoire à La Passerelle (juillet 2021) et celui à La Paillette (février 2022).
Création objet graphique : en cours
Création et régie vidéo : en cours
Administration de Production : Charlotte Cancé, bureau AOZA
Je badine avec l’amour
Conception et chorégraphie : Sylvain Riéjou
Collaboratrice chorégraphique : Emilie Cornillot,
Crée et interprété par : Julien Gallée-Ferré, Clémence Galliard et Sylvain Riéjou
Regard extérieur : Tatiana Julien
Créateur sonore : Emile Denize
Lumières et régie générale : Sébastien Marc