Trajectoires au Musée / Moche 01 : Côme Fradet

Moche est une série de 6 solis pour danseurs d’ici 2023. Moche défend un imaginaire sans concession au service du mouvement et du partage avec le spectateur. Dans cette création le sujet dansant est sujet du spectacle. Les danses sont bruts, directs, généreuses. Sans espaces de jeux prédéfinis, c’est une série de solo ou le contexte de présentation est à toujours réinventer.

Pour créer Moche, chaque danseur réalise un dessin sur un tapis de danse en papier de 5mx7m. Ce dessin est réalisé à partir d’un travail d’aller-retour entre pratique du mouvement, du dessin, d’écriture de textes. Il représente la façon dont (à un moment donné) le danseur imagine son corps. Ce dessin se transforme en une partition à danser, un imaginaire à partager.

Moche est une recherche sur la notion de « beauté », autour de la façon dont est perçue la danse aujourd’hui. Elle s’inspire de mouvements tels que Fluxus, du travail de la chorégraphe Anna Halprin, du groupe The Velvet Underground, des mouvements comme l’anti-style… C’est une pièce qui défend la danse et le mouvement comme généreux, intense, intime et nécessairement libre. Libre d’être vu par tous et toutes, à tous les endroits.

©Laurent Cebe

Le travail de Laurent Cebe s’articule entre la création chorégraphique et sa pratique du dessin. En tant que chorégraphe, Laurent Cebe crée des pièces où les corps prennent vie dans l’engagement et la tentative d’une sincérité du geste. Il axe son travail sur l’adresse dans le mouvement pour faire naître la rencontre et « réduire » la distance entre le public et le plateau. Autodidacte, Laurent Cebe petit à petit construit un dessin qui parle du corps. Un travail graphique principalement en lien avec les créations chorégraphiques. Le dessin peut prendre plusieurs formes : animé, exposé, sous forme d’édition…Motivé par son désir de renforcer le lien qui existe entre ses deux pratiques sur la scène et ailleurs, il se lance dans une aventure chorégraphique, interprété et dessiné par lui-même : À main levée (2018-2020). C’est le départ d’une expérimentation, d’une recherche qui prend aussi la forme d’ateliers, d’actions, de créations autour de l’idée que le dessin est un moyen de donner à voir ce qu’il se passe dans le corps et un moyen de partager et d’écrire/décrire le mouvement.

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