Inferno (Annulé)

 

 

Un couple d’âge mur, un chanteur solo, des jeunes danseurs infatigables. Une pièce sur l’égo, la bêtise, le plaisir… Bref nos faiblesses regardées non sans humour. Pour l’incroyant qu’est Roberto Castello, l’enfer n’est pas le règne du mal mais bien le désir dévorant et notre effort pour paraitre au mieux aux yeux des autres. Le chorégraphe s’amuse de notre quête de reconnaissance inassouvie, et en révèle toute la beauté, voire la drôlerie.

« L’enfer dans la culture occidentale est peut-être le lieu de l’imaginaire qui plus que tout autre a offert des idées aux prédicateurs, illustrateurs, peintres, sculpteurs, conteurs, metteurs en scène, musiciens. C’est le lieu de l’expiation des péchés moraux et matériels où les méchants sont punis et le bien triomphe du mal. C’est le lieu de la subversion et du chaos dans la
représentation duquel tout peut coexister. Mais aujourd’hui, une représentation du mal comme le royaume d’un diable sulfureux avec une queue, des cornes et une fourche serait à peine crédible. L’enfer est là, et il ressemble beaucoup au paradis. C’est ce qui nous pousse à tout mettre en oeuvre pour paraître meilleurs, plus justes, plus beaux, plus forts, plus attractifs, plus responsables, plus humbles, plus intelligents à chaque instant à notre entourage, ce qui nous pousse à rivaliser pour des gratifications morales, social, économique, affectif. D’où l’idée d’une tragédie sous forme de comédie – séduisante, agréable, engageante, brillante et drôle – sur l’invasion de l’ego, à la fois le sien et les autres. »
Roberto Castello

 

 

Chorégraphie : Roberto Castello
Interprètes : Giselda Ranieri, Ilenia Romano (distribution en cours)
Musique : Marco Zanotti
Lumières : Duego Cinelli
Coproduction : CCNN, Romaeuropa Festival
Soutiens : MIBACT / Di rezione Generale Spettacolo dal vivo REGIONE TOSCANA / Sistema Regionale dello Spettacolo

 

 

©Jacopo Buccino