DEUX MILLE VINGT TROIS
Maguy Marin
« Dans le déluge d’images qui nous inclut avant même qu’on s’en aperçoive, nous sommes testés comme des machines et des objets usuels dans tous les secteurs de la vie économique et sociale. Nos corps sont devenus objets de surveillance, filmables et enregistrables. Mais les mystères de la motivation humaine n’ont pas tous été révélés. Si l’échec des mouvements politiques du XXème siècle les a transformés en objets esthétiques, les récents mouvements de libération montrent qu’est toujours vivant au plus profond des êtres un vent de révolte capable de chasser ceux qui contraignent au silence de la misère. Il y a ça au fond du travail, le rétablissement de quelque chose. Il y a aussi tous ceux qui sont morts depuis des siècles et qui sont là sous nos pieds. De vrais corps qui deviennent poussière et qui ont laissé des traces. Laisser voir et augmenter les petites lumières qui brillent dans l’obscurité. La gaîté pénètre la douleur. L’humour nous sauve. La joie n’a pas de raison. Il faut la poser en premier ». – Maguy Marin
> Co-réalisation Théâtre Onyx et Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique
Conception : Maguy Marin
Avec : Kostia Chaix, Kaïs Chouibi, Chandra Grangean, Lisa Martinez, Alaïs Marzouvanlian, Lise Messina, Roland Rocha
Lumières : Alexandre Béneteaud
Régie plateau : Albin Chavignon
Régie son : Victor Pontonnier
Recherche documentaire
et éléments de scénographie : Paul Pedebidau
Coproduction : Reggio Parma Festival ; Maison de la danse ; La Comédie de Saint-Etienne ; Théâtre de la Ville de Paris ; Le Gymnase CDCN Roubaix Hauts-de-France ; CNDC Angers ; RANDAM, UN CENTRE D’ART (Saint-Foy-lès-Lyon)
Soutiens : la Direction Régionale des Affaires Culturelles Auvergne-Rhône-Alpes. La Compagnie Maguy Marin est subventionnée par la Ville de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Aide à la création de l’Institut français pour les projets à l’étranger
Diffusion nationale et internationale : A Propic – Line Rouseau et Marion Gauvent
Diffusion internationale DLB Spectacles : Thierry Bevière
Le désir de danser chez Maguy Marin se confirme par un enchaînement d’études – de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles), avec Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXème siècle. Son travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan.
De 1980 à 1990, sa recherche se poursuit à la Maison des arts de Créteil portée par la confiance de son équipe.En 1985, sa compagnie devient le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne, soutenue par l’envie de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, sa rencontre avec Denis Mariotte amorce une longue collaboration qui ouvre le champ des expériences par un questionnement mutuel hors des cadres d’un champ artistique spécifique.
Son travail se poursuit dans une pluralité de territoires, en France comme à l’étranger. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble.
L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie, en reprenant une activité indépendante.Après un passage de trois années à Toulouse, la compagnie Maguy Marin s’installe en 2015 à Randam, ancienne menuiserie à Sainte-Foy-lès-Lyon, permettant de continuer à ouvrir l’espace immatériel commun, cherchant obstinément à s’exercer, enclenchant parallèlement aux activités de la compagnie, le déploiement d’un nouveau projet en coopération avec d’autres artistes.
©Davide Ragusa