Argentique, une révélation
OLIVIA GRANDVILLE
C’est à Montréal en 2017 que j’ai fait la connaissance de l’artiste québécoise Françoise Sullivan, plasticienne mais également danseuse et chorégraphe. Celle qui a intégré en 1948 le mouvement des « Automatistes » fut également signataire du manifeste du Refus global (texte fondateur d’un courant politique et artistique) et auteur d’une Danse dans la neige (1948) considéré comme le tout premier objet chorégraphique filmé.
C’est dans son atelier que cette artiste de 93 ans déroule les fils de sa mémoire, au milieu des rouges flamboyant de ses dernières toiles; de la jeunesse intemporelle du mouvement, à cette journée d’hiver ensoleillée où elle improvise cette Danse dans la neige devenue culte.
Le film ayant été perdu, c’est au travers de 16 photographies argentiques en noir et blanc que s’est perpétuée la mémoire de cette œuvre éphémère.
A partir de ces 16 photos et du témoignage de Françoise, Lucie Collardeau fait (re)naître cette danse fantôme à la manière d’une révélation photographique, et s’amuse des hasards qui écrivent l’histoire de l’art.
Conception Olivia Grandville
Textes et entretiens Olivia Grandville et Françoise Sullivan
Collaboration à l’écriture et interprétation : Lucie Collardeau.
Musique Alexandre Meyer
Production La Spirale de Caroline
Avec le soutien de la Ville de Nantes et de l’Institut français.
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LE DANCE PARK
Un dispositif de jeu à partager, conçu sur le modèle du skate park, accueille des artistes pendant 4 mois. Un plateau de danse sculptural, entre fabrique éphémère et espace de création en continu imaginée par Olivia Grandville.
« Les espaces dans lesquels nous jouons et la façon dont le public y est convié déterminent pour une grande part les formes que nous inventons.
Partant de ce constat,(…) j’ai réfléchi à la conception d’un kit de création, un terrain de jeu, qui puisse offrir des contraintes mais aussi beaucoup de liberté dans la manière de l’occuper et d’accueillir les spectateur.
C’est à l’artiste Yves Godin que j’ai confié la conception de cet environnement : volume et lumière. Il a imaginé pour le lieu unique un plancher en forme de skate-park et associé à ce projet des étudiants du DPEA scénographe de l’école d’architecture de Nantes.
Ce qui danse dans le Dance-Park c’est donc d’abord le sol, la lumière, et les corps qui l’habitent, acteurs et spectateurs confondus. À lui seul, le lieu modifie la relation du spectateur à ce qui lui est donné à voir, ce déplacement physique, sensoriel, mental, porte déjà en lui les germes d’une proposition chorégraphique. »
Conception Olivia Grandville
Scénographie et lumière Yves Godin
Étudiants scénographes Élisa Bourgoin, Manon Vergotte, Théo Phillippeau, Émilie Lecoq
Vendredi 25 janvier > QG au lieu unique : DJ set pour finir la soirée !